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Nouvelles

Religion-agnostique - le 02/11/2014 @ 23:05 par WebNoMaster

Article paru dans le Monde libertaire du 16 octobre 2014

Les religions sont-elles solubles dans la Réaction et les agnostiques sont-ils de misérables traîtres à la cause anarchiste ?

Une récente discussion animée sur la liste nationale de la Fédération Anarchiste me donne l’occasion de formuler quelques repères hérétiques sur un domaine souvent tabou dans les milieux anarchistes : les religions.

Anarchistes et religions : le double risque essentialiste et substitutiste

Le point de départ de ces échanges a été la publication en ce mois de septembre, dans la collection « Petite Encyclopédie Critique » des éditions Textuel que je co-anime, du livre de Stéphane Lavignotte : Les religions sont-elles réactionnaires ? Lavignotte est pasteur, théologien et engagé dans la gauche radicale et écologiste. Deux de ses livres précédents sont : Au-delà du lesbien et du mâle. La subversion des identités dans la théologie « queer » d’Elizabeth Stuart (Van Dierien, 2008) et La décroissance est-elle souhaitable ? (dans la collection « Petite Encyclopédie Critique » en 2010). Le chapitre II s’intitule « Les religions, ça peut être réac… », mais le chapitre III avance « Les religions, ça a pu être subversif… ». Cette seconde possibilité semble s’opposer à un des « principes de base » de la FA : « la lutte contre les religions et les mysticismes ». Pourtant, Lavignotte a une partie consacrée aux « anarchismes croyants » (pp.111-117) : Léon Tolstoï en Russie, le mouvement Catholic Worker et le réseau protestant Jesus Radicals aux États-Unis, Jacques Ellul en France…On pourrait ajouter une figure anarchiste américaine contemporaine de la convergence des mouvements ouvrier, antiraciste et féministe : Chris Crass, membre de la Tenessee Valley Unitarian Universalist Church1.

Lavignotte appelle à « une approche laïque du fait religieux », prenant appui sur l’histoire et la sociologie, pour « dé-essentialiser » les religions. Qu’est-ce à dire ? Qu’il y a une diversité d’usages historiques et sociaux des religions, parfois réactionnaires, parfois progressistes, parfois hybrides. Or une essence, c’est une entité homogène et durable. L’essentialisme ne voit plus alors les contradictions des réalités socio-historiques (comme les religions ou l’anarchisme) au profit d’une approche compacte. Le grand philosophe du XXe siècle Ludwig Wittgenstein a associé cette dérive de l’activité intellectuelle à un écueil langagier : la « recherche d'une substance qui réponde à un substantif »2. Un substantif, c’est un nom comme « la religion » ou « l’anarchisme ». Et quand on a tel nom, on a tendance à aller chercher derrière, automatiquement, sans trop y réfléchir, une substance ou une essence, un truc clos et cohérent, positif (« l’anarchisme ») ou négatif (« la religion »). Wittgenstein caractérise aussi ce substantialisme ou essentialisme comme un « constant désir de généralisation » et un « mépris pour les cas particuliers ». Quand cela ne rentre pas dans la case fermée que l’on a constituée, on détourne le regard pour ne pas incommoder ses certitudes.

Mais une telle approche essentialiste des religions, tendant à les diaboliser, ne doit-elle pas rendre le militant de la FA plus autocritique quand il veut suivre le principe de base associé à « la lutte contre les religions » : la lutte contre « les mysticismes » ? N’y aurait-il pas un peu de « mysticisme » dans l’essentialisation des religions ? C’est-à-dire qu’un certain athéisme militant peut (pas nécessairement) être emprunt de dogmatisme. « Dogmatisme » renvoie à « dogmes », souvent entendus comme des principes intangibles non discutables ; principes beaucoup usités dans les églises, mais aussi dans les organisations politiques jusqu’aux organisations anarchistes, voire aux anarchistes indépendants. Et ces dogmes peuvent aussi susciter dans des cadres laïcs des sortes d’« excommunications ». Dire cela, ce n’est pas tout mettre dans le même sac de manière relativiste, mais signaler des parentés partielles entre les dogmatismes religieux et certaines tentations dogmatiques laïques. Or la pensée libertaire ne s’efforce-t-elle pas, dans ses meilleurs acquis, de mettre à distance les dogmes dans le sillage de la philosophie des Lumières du XVIIIe siècle ? Je dirais sans doute, de manière un peu différente de Lavignotte, que les religions sont souvent réactionnaires, mais pas seulement et pas toujours. Avancer qu’on y trouve des tendances dominantes conservatrices et oppressives, ce n’est pas dire que ces tendances sont exclusives. Le combat à mener sur ce plan ne doit-il pas plutôt viser les églises, en tant qu’institutions globalement dominatrices ? L’anticléricalisme et la lutte contre les religions, ce n’est pas nécessairement la même chose, même s’il y a des intersections.

L’impératif de lutte contre les religions dans les mouvances anarchistes est souvent associé au thème de « l’aliénation » (dans ce cas « aliénation religieuse »). Il s’agirait de combattre la façon dont par les illusions religieuses les hommes ont été rendus étrangers à eux-mêmes. Et là le militant de la FA risque d’entrer en tension avec un autre « principe de base » de son organisation : « Nous devons faire en sorte que les classes sociales exploitées accèdent à la capacité politique nécessaire à leur émancipation. » Il s’agit bien d’auto-émancipation, du verbe pronominal s’émanciper, et pas du verbe transitif émanciper (comme certains pouvaient émanciper leurs esclaves). Cependant le militant anarchiste combattant les religions pourrait être subrepticement (à l’insu de son plein gré !) entraîné sur le terrain de l’émancipation des autres, à leur place, pour leur sortir de la tête les mauvaises idées. Comme une avant-garde éclairée qui chercherait à sortir de la caverne les masses « aliénées » pour les ramener à la lumière ! Le jeune Trotsky, critiquant alors la vision du parti de Lénine, parlait justement de substitutisme (de substitution : l’élite se substitue aux opprimés dans leur émancipation)3 ; et puis plus vieux, se ralliant au bolchevisme, il a beaucoup donné lui-même et les trotskystes après lui dans le substitutisme…Les anarchistes devraient être davantage immunisés contre le substitutisme, mais le thème de « l’aliénation » (par les religions, par les médias, etc.) continue toutefois à les rendre poreux à cette dérive.

Tout cela ne renvoie pas qu’à des questions théoriques, mais aussi à des problèmes concrets actuels. Dans le climat islamophobe d’aujourd’hui au sein des sociétés occidentales, peut-on se contenter d’être substitutistes face aux femmes voilées et d’en faire, de manière essentialiste, des êtres qui ne peuvent qu’être « aliénés » ? Ou aura-t-on un jour l’audace d’envisager la possibilité de musulman-e-s anarchistes susceptibles de lutter radicalement contre les conservatismes islamistes, le patriarcat et l’homophobie ?

L’agnostique : un « social-traître » ?

Un deuxième problème abordé au cours des vifs débats au sein de la FA à propos des religions a concerné l’agnosticisme. J’ai (imprudemment ?) avoué que n’étant pas croyant comme Lavignotte, je me considérais toutefois davantage comme un agnostique que comme un athée stricto sensu. Nouveau branle-bas de combat ! Vade retro satanas ! « Un agnostique, c’est un peu comme un Normand : p’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non », « un agnostique, une fois qu’on a viré Dieu par la porte risque de le faire rentrer par la fenêtre à tout moment »…L’agnostique, ce serait un peu l’équivalent, vis-à-vis des religions, du « social-traître » vis-à-vis du Capital. Un être un peu torve quoi…

Il y a pourtant d’autres lectures de l’agnosticisme remontant à l’Antiquité grecque. C’est le cas chez un partisan de la démocratie grecque, Protagoras, beaucoup critiqué ensuite par Platon nettement hostile au pouvoir politique du commun. Protagoras écrivait ainsi dans son texte Sur les Dieux :

« Touchant les dieux, je ne suis pas en mesure de savoir ni s'ils existent, ni s'ils n'existent pas, pas plus que ce qu'ils sont dans leur aspect. Trop de choses nous empêchent de le savoir : leur invisibilité et la brièveté de la vie humaine. »4

C’est un peu la variante France Gall/Michel Berger du rapport à la croyance religieuse : « Trop grand pour moi ! »… L'agnostique ainsi caractérisé ne peut pas basculer dans la croyance, car l'incertitude serait structurelle, et il ne pourrait rien dire définitivement d'un éventuel absolu religieux.

Par ailleurs, on peut mettre suggestivement en rapport cette analyse avec un autre fragment célèbre des Discours terrassants de Protagoras, particulièrement combattu par Platon :

« L'homme est la mesure de toutes choses, pour celles qui sont, de leur existence; pour celles qui ne sont pas, de leur non-existence. »5

Ce qui peut signifier que les choses humaines ne peuvent relever que de référents humains et non d'absolus. Ce qui est assez logique dans une approche démocratique, et non élitiste, de la cité.

En associant les deux fragments, on pourrait formuler deux propositions associées : 1) une incertitude structurelle quant à l'existence des dieux, et donc comme on ne peut rien dire d'éventuels absolus, ils n'ont rien à faire dans les discussions à propos de l’organisation de la cité ; et 2) une prise de position pour que les choses humaines (personnelles et collectives) ne soient gérées qu'en rapport avec des conventions humaines, et non des absolus (divins ou autres). Alors « social-traître », l’agnostique ?

Verra-t-on un jour des croyants et des agnostiques pleinement acceptés au sein d’organisations anarchistes composées de manière largement majoritaire d’athées ? On peut rêver…mais c’est pas demain la veille !

Philippe Corcuff, Groupe Gard Vaucluse de la Fédération Anarchiste

1 Voir C. Crass, Toward Collective Liberation. Anti-Racist Organizing, Feminist Praxis and Movement Building Strategy, Oakland (CA), PM Press, 2013.

2 L. Wittgenstein, Le Cahier bleu (manuscrit de 1933-1934), dans Le Cahier bleu et Le Cahier brun, Paris, Gallimard, collection « TEL », 1988, p.51.

3 L. Trotsky, Nos tâches politiques (1e éd. : 1904), Paris, Denoël-Gonthier, 1970, [http://classiques.uqac.ca/classiques/trotsky_leon/nos_taches_politiques/trotsky_nos_taches_politiques.pdf].

4 Repris dans Les écoles présocratiques, édition établie par Jean-Pierre Dumont, Paris, Gallimard, collection « Folio Essais », 1991, p.680.

5 Ibid., p.678.


Savoir se situer - le 27/10/2014 @ 23:02 par WebNoMaster

Article paru dans le Monde libertaire du 16 octobre 2014

Manif pour tous et néo-réacs

Savoir se situer

En amont des manifestations du 5 octobre des partisans de la "Manif pour tous", un évènement préparatoire est passé relativement inaperçu. Il s'agissait de la deuxième université d'été de ce mouvement, qui a eu lieu à Palavas (Hérault) du 12 au 14 septembre. Sous la houlette de leur présidente Ludivine Dutheil de la Rochère, 300 hommes et femmes avaient fait le déplacement. Cette rencontre devait aborder les aspects liés aux mobilisations à venir, tant que sur le fond que sur la forme. Des ateliers (« gestion de projet » ou « relations presse et media training ») étaient proposés afin d'optimiser la présence des militant-e-s sur le terrain. D'autres ateliers abordaient le contenu idéologique de leur mouvement : « Proposer un nouveau féminisme « , « Nos limites / No limit : vers une écologie intégrale ? « , ou encore « Le gender contre les normes « .

Etant donné qu'aucun envoyé spécial du Monde libertaire ne voulait se libérer pour assister à ces journées, c'est à la lecture des rares supports de presse ayant relaté l'évènement (1) que nous allons nous fier. Le blog du Nouvel observateur et un journaliste du quotidien régional Midi Libre ont ainsi pu décrire ce qu'ils avaient constaté. Les discours servis par les intervenant-e-s sont fréquemment batis sur des exagérations béantes, des arguments pris à leurs opposants et caricaturés ou déformés pour les rendre plus anxiogènes. Les interprétations et la subjectivité sont fréquemment utilisées pour mieux dénaturer le débat, pour le plus grand plaisir de ce public venu de toute la France. (2)

Bien plus inquiétants sont les tonalités des débats abordés et particulièrement les références qui sont parfois brandies. S'il ne fait pas de doutes qu'un moralisme chrétien affleure dans les arguments servis aux militant-e-s, il faut relever aussi que des discussions s'engagèrent dont les accents devraient nous interpeller. Ainsi, la critique du libéralisme, de l'argent roi et des technologies est-elle faite pour tenter de déborder des frontières sociologiques et politiques de ce mouvement. Elle s'accompagne d'une appropriation d'un vocabulaire parfois utilisé chez les progressistes, voire chez les libertaires : « Nous disons non à la marchandisation du vivant » par exemple. Parmi les références philosophiques brandies au cours du week-end par les leaders de ce mouvement, on trouve Jean-Claude Michéa (pour sa critique du progressisme) ou bien Jacques Ellul, deux penseurs pourtant ancrés dans la pensée progressiste radicale ou chez les anarchistes.

Toutes les critiques ne se valent pas

Les processus à l'oeuvre aujourd'hui à l'extrême droite doivent nous interpeller. Dans les différentes sensibilités qui s'expriment de nos jours, on trouve des pratiques communes comme le « brouillage idéologique » qui a recours à des références ou des appropriations langagières ou historiques qui empruntent fréquemment à différentes traditions politiques, anarchisme compris. Ce qui concourt à embrouiller les débats et à rendre difficile le positionnement de tout un chacun sur des questions tant éthiques que stratégiques. Au final, cette stratégie entend amener une légitimation des concepts proposés au moyen de références anciennes et plurielles, et de retournements de concepts. Cette situation amène nécessairement des réponses de notre part.

Aujourd'hui, la circulation des idées et des sentiments nationalistes, anti-féministes, homophobes, néo-conservateurs... prend de la consistance. A moins de conforter les stratégies des nouveaux réacs dans leur sédimentation idéologique, il nous appartient de bien réfléchir à formuler des critiques politiques ou des mots d'ordre clairs, inaliénables par eux, qui sont si prompts à recycler ce qui conforte leurs discours. Les questions de l'écologie ou de la critique du productivisme, des nouvelles technologies aliénantes ou du néo-libéralisme font l'objet d'une stratégie en forme de hold-up de la part des idéologues réactionnaires, et de leurs mouvements. Ainsi, développer une critique du néo-libéralisme sans préciser les finalités radicalement émancipatrices de notre opposition à cette nouvelle étape (dernière?) du capitalisme, devient une faute. Nous ne devons jamais hurler avec les loups, puisque nous serons parmi les prochaines victimes de leur appétit carnassier.

Le prix à payer pour nous va être d'exiger un effort important dans le mouvement anarchiste pour réenclencher un examen de ses ressources et de ses aspirations, en les adaptant à la conjoncture politique et sociétale en cours. Notre objectif est une société qui tende à s'émanciper des aliénations qu'elles soient sociétales ou sociales, et sur ce long chemin, il n'y a pas de place pour la complaisance à l'égard des conceptions nationalistes, familiaristes, homophobes, ou naturalistes.

Daniel (Groupe Gard Vaucluse)

Notes

1 – La presse n'était pas la bienvenue dans les ateliers et débats.

2 – Ces mécanismes trompeurs sont décryptés précisément dans «  Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard », (éd. Textuel), par Ph. Corcuff et dans « Vers l'extrême » de Luc Boltanski et Arnaud Esquerre (éd. Dehors)


Copinage

Les 29 et 30 novembre 2014, à Nimes (13 rue Dhuoda) se tiendra "Horizons, la féria du livre de la critique sociale et des émancipations".

Plus de trente éditeurs indépendants seront présents pour présenter leur production. En parallèle, des rencontres avec des auteurs qui font l'actualité seront organisées. Programme à consulter sur le blog et la page Facebook de l'Association nimoise "La coopérative des livres et des idées".


Nouvelle 1

Motion sur l'antisémitisme


Les chiffres des actes antisémites commis en 2018, et révélés par le ministère de l’Intérieur sont effarants. En un an, les actes recensés sont passés de 311 (en 2017) à 541, soit un bond de 74 %. Pour autant, pour nous anarchistes, il ne s’agit pas d’une « résurgence de l’antisémitisme », parce que celui-ci a toujours été présent au cours de l’histoire et se répand de manière exponentielle aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux.
L’antisémitisme, visant les Juifs, ou supposés tels, en tant que groupe religieux, ethnique ou racial, n’est pas le seul apanage d’une droite extrême ou se voulant "traditionnelle " ou "nationaliste". Il réapparaît plus fort à chaque crispation identitaire.
De tous temps, de nombreux prétextes ont été utilisés pour justifier l’antisémitisme. Mais l’antisémitisme, en tant qu’une des formes politiques du racisme, culmine lors de la Conférence nazie de Wansee, pour définir les modalités administrative, technique et économique, de la "solution finale de la question juive ". L’antisémitisme a également ciblé les Juifs par les purges staliniennes, comme lors du « complot des blouses blanches ».
Après la Seconde guerre mondiale et l’extermination des Juifs, la plupart des militant·es juifs et juives ayant disparu, s'en est donc suivi un silence lourd de conséquence sur la Shoah, y compris dans les rangs des militant·es anarchistes. Est-ce dû au fait que la Shoah nous questionne profondément en tant qu’êtres humains ?
Toujours est-il que, non seulement l’extrême-droite, mais aussi des éléments issus de l’extrême gauche ont commencé à développer des propos et des positions révisionnistes voire négationnistes sur l’existence même du massacre des Juifs… alors qu’il est aujourd’hui acquis par les historien·nes qu’entre 5,5 et 6,5 millions d’entre eux ont disparu durant ce génocide. L’antisionisme est une autre question. Il est donc important de mobiliser toutes nos forces pour combattre tous propos ou actes antisémites et de bien les dissocier de l’antisionisme. L’ignorance de ces faits alimente le négationnisme et le révisionnisme.
Les anarchistes ne traitent pas le nationalisme de l’Etat israélien autrement que n'importe quel nationalisme. L’Etat d’Israël est pour nous un Etat parmi tant d’autres, qui développe aujourd'hui une politique raciste, colonialiste et sous pression religieuse.
Nous continuerons à soutenir les Anarchistes contre le mur en Israël, tout comme les objecteurs·trices israélien·nes, de même nous soutenons la lutte de la population palestinienne opprimée, et ce parce que directement au coeur des combats pour la liberté de chacun·e.
Car nous avons bien conscience que la création de l’Etat israélien confirme la thèse anarchiste que la création d’un Etat ne peut se faire que dans la violence. Nous avons cependant également conscience que, se dire anti-impérialiste ne suffit pas à se prémunir contre l’antisémitisme.
Aussi, en tant qu’anarchistes contre toutes les formes de discriminations et d’oppressions, nous continuerons à lutter contre l’antisémitisme, et à combattre toutes les formes de racisme, notamment à l’encontre des migrant·es, des réfugié·es et des exilé·es, activement dans la rue, mais aussi en renforçant nos moyens de diffusion (le Monde libertaire, Radio libertaire, Editions du Monde libertaire, tracts, conférences, cycles de formation, etc.) par des argumentaires et des recherches historiques.
Le racisme et l’antisémitisme sont des armes de ceux et celles qui cherchent à diviser pour dominer. Nous les combattrons pied à pied.


Fédération anarchiste 78ème Congrès (Amiens juin 2019)

Nouvelle 2

Lettre au préfet du Gard: Relogez ! régularisez !

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