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Nouvelles

A propos de l'égalité des droits - le 17/01/2013 @ 17:48 par Groupe-Gard-Vaucluse-de-la-Fédération-anarchiste

Égalité pour tous,

stop à la discrimination des homosexuels et des lesbiennes.

La proposition de loi du gouvernement sur le mariage des homosexuels et des lesbiennes a conduit les homophobes de tous bords à s’exprimer, en déversant leurs propos haineux et sexistes. L’homophobie reste d’actualité en France où elle est loin d’être un phénomène marginal ; pour preuve : le taux de suicide des jeunes homosexuels est nettement supérieur à celui des hétérosexuels. Certains font l’objet de « viols correctifs Â», essuient des insultes et subissent le rejet de leur entourage.

Les homophobes confondent souvent, délibérément ou non, homosexualité et pédophilie. En première ligne, bien sûr, s’agitent les intégristes de toutes les religions et les sbires de l’extrême droite dont la vision simplifiée de la sexualité est uniquement la complémentarité entre hommes et femmes en vue de la reproduction. En parallèle, leur conception des rapports entre les sexes est souvent ancrée dans une division des rôles selon le sexe biologique. Or, nous, anarchistes, savons que le genre est une construction sociale qui attribue des rôles normés à chaque sexe, eux-mêmes fondés sur le modèle patriarcal.

Concernant le mariage, quoi que l’on pense de cette institution, il est surtout question ici d’égalité de droits. Nous ne parlons pas du mariage religieux – dont nous n’avons que faire –, mais du mariage civil, dont les représentants officiels – ou autoproclamés – des religions n’ont pas à se mêler.

Quand des personnes ne jouissent pas des mêmes droits que d’autres, il s’agit de discrimination. Depuis trop longtemps dans ce pays, les personnes d’une autre orientation sexuelle que la majorité sont la cible de discrimination.

La qualité de l’éducation et l’affection dont les enfants ont besoin ne dépendent pas du sexe biologique. Des études montrent que les enfants ne sont pas perturbés parce qu’ils vivent avec des parents du même sexe.

Faire un lien entre des perturbations d’enfants et le fait de grandir auprès des couples homosexuels ou lesbiens relève de la prise de position idéologique. La plupart du temps, cette opinion est fondée sur des dogmes religieux. D’ailleurs, ce qui peut nuire à l’épanouissement d’un individu est de grandir dans un milieu fermé, replié sur lui-même, quels que soient ses parents.

L’égalité entre les individus est le moins qu’on puisse exiger. Elle sera un vecteur d’évolution des mentalités pour qu’enfin tous les reliquats du patriarcat, sources de domination et de violence, disparaissent. Le mariage pour tous, le droit à l’adoption pour les homosexuels et à la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes seraient des progrès, et ceci même si l’institution du mariage est en soi facteur de reproduction d’un modèle patriarcal.

Loi ou non, sans les luttes contre l’homophobie, les mentalités rétrogrades peuvent encore gagner du terrain. Ce n’est qu’en exprimant notre solidarité et en condamnant tout discours et tout acte dévalorisants que nous pourrons les faire disparaître. Nous dénonçons tous les propos qui hiérarchisent les individus selon leur genre ou leur orientation sexuelle. Nous exigeons l’égalité des droits pour tous les humains, ici et de par le monde.

Secrétariat aux Relations extérieures de la Fédération anarchiste.

 


Nouvelle 1

Motion sur l'antisémitisme


Les chiffres des actes antisémites commis en 2018, et révélés par le ministère de l’Intérieur sont effarants. En un an, les actes recensés sont passés de 311 (en 2017) à 541, soit un bond de 74 %. Pour autant, pour nous anarchistes, il ne s’agit pas d’une « résurgence de l’antisémitisme », parce que celui-ci a toujours été présent au cours de l’histoire et se répand de manière exponentielle aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux.
L’antisémitisme, visant les Juifs, ou supposés tels, en tant que groupe religieux, ethnique ou racial, n’est pas le seul apanage d’une droite extrême ou se voulant "traditionnelle " ou "nationaliste". Il réapparaît plus fort à chaque crispation identitaire.
De tous temps, de nombreux prétextes ont été utilisés pour justifier l’antisémitisme. Mais l’antisémitisme, en tant qu’une des formes politiques du racisme, culmine lors de la Conférence nazie de Wansee, pour définir les modalités administrative, technique et économique, de la "solution finale de la question juive ". L’antisémitisme a également ciblé les Juifs par les purges staliniennes, comme lors du « complot des blouses blanches ».
Après la Seconde guerre mondiale et l’extermination des Juifs, la plupart des militant·es juifs et juives ayant disparu, s'en est donc suivi un silence lourd de conséquence sur la Shoah, y compris dans les rangs des militant·es anarchistes. Est-ce dû au fait que la Shoah nous questionne profondément en tant qu’êtres humains ?
Toujours est-il que, non seulement l’extrême-droite, mais aussi des éléments issus de l’extrême gauche ont commencé à développer des propos et des positions révisionnistes voire négationnistes sur l’existence même du massacre des Juifs… alors qu’il est aujourd’hui acquis par les historien·nes qu’entre 5,5 et 6,5 millions d’entre eux ont disparu durant ce génocide. L’antisionisme est une autre question. Il est donc important de mobiliser toutes nos forces pour combattre tous propos ou actes antisémites et de bien les dissocier de l’antisionisme. L’ignorance de ces faits alimente le négationnisme et le révisionnisme.
Les anarchistes ne traitent pas le nationalisme de l’Etat israélien autrement que n'importe quel nationalisme. L’Etat d’Israël est pour nous un Etat parmi tant d’autres, qui développe aujourd'hui une politique raciste, colonialiste et sous pression religieuse.
Nous continuerons à soutenir les Anarchistes contre le mur en Israël, tout comme les objecteurs·trices israélien·nes, de même nous soutenons la lutte de la population palestinienne opprimée, et ce parce que directement au coeur des combats pour la liberté de chacun·e.
Car nous avons bien conscience que la création de l’Etat israélien confirme la thèse anarchiste que la création d’un Etat ne peut se faire que dans la violence. Nous avons cependant également conscience que, se dire anti-impérialiste ne suffit pas à se prémunir contre l’antisémitisme.
Aussi, en tant qu’anarchistes contre toutes les formes de discriminations et d’oppressions, nous continuerons à lutter contre l’antisémitisme, et à combattre toutes les formes de racisme, notamment à l’encontre des migrant·es, des réfugié·es et des exilé·es, activement dans la rue, mais aussi en renforçant nos moyens de diffusion (le Monde libertaire, Radio libertaire, Editions du Monde libertaire, tracts, conférences, cycles de formation, etc.) par des argumentaires et des recherches historiques.
Le racisme et l’antisémitisme sont des armes de ceux et celles qui cherchent à diviser pour dominer. Nous les combattrons pied à pied.


Fédération anarchiste 78ème Congrès (Amiens juin 2019)

Nouvelle 2

Lettre au préfet du Gard: Relogez ! régularisez !

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