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Nouvelles

Colloque Montpellier - le 09/10/2013 @ 10:26 par Groupe-Gard-Vaucluse-de-la-Fédération-anarchiste

Un colloque à Montpellier les 10 et 11 octobre 2013

 

« Amérique(s) anarchiste(s) :

expressions libertaires du XIXe au XXIe siècle »

 

Après le colloque de Tours en septembre consacré à "Autorité et liberté: l'anarchie et le problème du politique", c'est le centre de recherche LLACS de l'Université Paul Valéry de Montpellier III qui va alimenter les recherches et les communications universitaires sur des aspects de l'anarchisme. A l'initiative de cet évènement, Paola Domingo partage le même constat que Jorge Cagiao y Conde (Université François Rabelais de Tours) sur le faible intérêt de la communauté universitaire pour l'anarchisme. Elle explique: "L'appel à communication pour ce colloque est paru sur plusieurs sites hispanophones, et ce que j'ai eu comme retour de plusieurs personnes, c'est qu'on est relativement peu nombreux à travailler sur l'anarchisme dans les facs de langues. Il y a plus d'historiens, mais ils sont discrets. Plusieurs collègues étaient quand même emballés parce qu'il n'y a pas de colloques consacrés à l'anarchisme".

 

L'objectif du Colloque (1) est d'aborder l'originalité de la « Pédagogie propagandistique » employée par les anarchistes à travers les Amériques du 19e au 21e siècle. Confrontés à une population aux langages variés (autochtones, immigrés...), massivement analphabète, soumise à des injustices et des conditions de survie révoltantes... les activistes anarchistes marquèrent de façon certaine l'histoire politique et sociale de ces contrées. Mais pas seulement. De par les outils employés (les contes, les écoles, les journaux, les chants, la littérature, le théatre...), ils apposèrent aussi leur empreinte sur toute une production artistique conçue entre autre comme un élément de propagande et de conscientisation des populations. Peut-on établir un parallèle avec le mouvement anarchiste européen qui se caractérisait déjà par une forte production livresque (livres, journaux, brochures, feuilles diverses...) s'adressant directement au peuple ? Paola Domingo précise: "Les méthodes de communication en Amérique s'inspirent des méthodes des plus anciens, il fallait amener les gens à la culture par des moyens plus accessibles: je pense au théatre, aux contes, à la littérature de propagande très simple à comprendre et à mémoriser surtout, tout ceci afin que le bouche à oreille fonctionne. L'influence des européens se retrouve par exemple dans la peinture des Etats Unis. Au Méxique, cette influence populaire tient surtout au fort taux d'analphabétisme et donc de la nécessité d'avoir une communication claire; la presse libertaire européenne de l'époque est truffée de références culturelles inaccessibles au peuple méxicain, à sa population travailleuse ouvrière ou paysanne, d'où le recours à des expressions orales comme la chanson".

 

Les tables qui se réuniront au long de ces deux jours transcenderont les barrières linguistiques des Amériques. Dès 9h, le jeudi 10 octobre, une table évoquera la presse anarchiste à travers des exemples touchant l'Argentine, le Pérou, le Brésil et les Etats Unis. Le jeudi après midi sera abordé le Méxique à travers la figure originale de Plotino C. Rhodakana, qui passa du fouriérisme à l'anarchisme, le journal « Regeneración» (par David Doillon), et la représentation de l'ouvrier dans la presse anarchiste méxicaine. Puis suivra une table sur la littérature de propagande avec notamment deux interventions portant sur l'oeuvre littéraire du célèbre Ricardo Florès Magon.

Le vendredi, la journée démarrera avec le thème « Art et pédagogies libertaires Â», où Ronald Creagh interviendra sur « Art et anarchisme aux États-Unis au début du XXe siècle Â« . Puis les tables 5 et 6 présenteront des interventions traitant de « l'anarchisme au XXIème siècle Â» puis de « Littérature et anarchisme Â». Les intervenant-e-s viennent du Brésil, des Etats Unis, de Colombie, du Méxique et de France. La manifestation devrait se clôre par la projection d'un film.

 

Comme le laisse clairement entendre Paola Domingo : « Aujourd'hui, les modes d'expression des zapatistes au Méxique associent le conte, la poésie... Le sujet du colloque est proche de l'actualité. Les néo-zapatistes sont plus magonistes que zapatistes finalement. Pendant la révolution méxicaine, les libertaires et les zapatistes finirent par se rapprocher Â». Elle ajoute: "Ce qui me frappe et me motive profondément pour réaliser cette initiative, c'est que les situations sociales et économiques décrites à travers des formes artistiques prises pour propager des idées libertaires il y a un siècle, font écho avec notre époque. Il y a lieu de réfléchir à cela".

 

Dans un second temps, les actes du colloque seront sans doute publiés, mais avec l'apport d'autres contributions qui ne pourront être présentées à Montpellier les 10 et 11 octobre. Comme il n'y a pas besoin d'être inscrit comme auditeur, le colloque est largement ouvert à tous les publics intéressés, notamment au lectorat du Monde libertaire.

 

Daniel (Groupe Gard-Vaucluse de la FA)

 

 

Notes

1 – Le Colloque aura lieu les 10 et 11 octobre 2013 à partir de 9h00 à la Maison de la Recherche de Saint Charles (tram 1, arrêt Place Albert Ier) de Montpellier. Programme complet (sous réserve de modification) en écrivant à : paola.domingo@univ-montp3.fr


Nouvelle 1

Motion sur l'antisémitisme


Les chiffres des actes antisémites commis en 2018, et révélés par le ministère de l’Intérieur sont effarants. En un an, les actes recensés sont passés de 311 (en 2017) à 541, soit un bond de 74 %. Pour autant, pour nous anarchistes, il ne s’agit pas d’une « résurgence de l’antisémitisme », parce que celui-ci a toujours été présent au cours de l’histoire et se répand de manière exponentielle aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux.
L’antisémitisme, visant les Juifs, ou supposés tels, en tant que groupe religieux, ethnique ou racial, n’est pas le seul apanage d’une droite extrême ou se voulant "traditionnelle " ou "nationaliste". Il réapparaît plus fort à chaque crispation identitaire.
De tous temps, de nombreux prétextes ont été utilisés pour justifier l’antisémitisme. Mais l’antisémitisme, en tant qu’une des formes politiques du racisme, culmine lors de la Conférence nazie de Wansee, pour définir les modalités administrative, technique et économique, de la "solution finale de la question juive ". L’antisémitisme a également ciblé les Juifs par les purges staliniennes, comme lors du « complot des blouses blanches ».
Après la Seconde guerre mondiale et l’extermination des Juifs, la plupart des militant·es juifs et juives ayant disparu, s'en est donc suivi un silence lourd de conséquence sur la Shoah, y compris dans les rangs des militant·es anarchistes. Est-ce dû au fait que la Shoah nous questionne profondément en tant qu’êtres humains ?
Toujours est-il que, non seulement l’extrême-droite, mais aussi des éléments issus de l’extrême gauche ont commencé à développer des propos et des positions révisionnistes voire négationnistes sur l’existence même du massacre des Juifs… alors qu’il est aujourd’hui acquis par les historien·nes qu’entre 5,5 et 6,5 millions d’entre eux ont disparu durant ce génocide. L’antisionisme est une autre question. Il est donc important de mobiliser toutes nos forces pour combattre tous propos ou actes antisémites et de bien les dissocier de l’antisionisme. L’ignorance de ces faits alimente le négationnisme et le révisionnisme.
Les anarchistes ne traitent pas le nationalisme de l’Etat israélien autrement que n'importe quel nationalisme. L’Etat d’Israël est pour nous un Etat parmi tant d’autres, qui développe aujourd'hui une politique raciste, colonialiste et sous pression religieuse.
Nous continuerons à soutenir les Anarchistes contre le mur en Israël, tout comme les objecteurs·trices israélien·nes, de même nous soutenons la lutte de la population palestinienne opprimée, et ce parce que directement au coeur des combats pour la liberté de chacun·e.
Car nous avons bien conscience que la création de l’Etat israélien confirme la thèse anarchiste que la création d’un Etat ne peut se faire que dans la violence. Nous avons cependant également conscience que, se dire anti-impérialiste ne suffit pas à se prémunir contre l’antisémitisme.
Aussi, en tant qu’anarchistes contre toutes les formes de discriminations et d’oppressions, nous continuerons à lutter contre l’antisémitisme, et à combattre toutes les formes de racisme, notamment à l’encontre des migrant·es, des réfugié·es et des exilé·es, activement dans la rue, mais aussi en renforçant nos moyens de diffusion (le Monde libertaire, Radio libertaire, Editions du Monde libertaire, tracts, conférences, cycles de formation, etc.) par des argumentaires et des recherches historiques.
Le racisme et l’antisémitisme sont des armes de ceux et celles qui cherchent à diviser pour dominer. Nous les combattrons pied à pied.


Fédération anarchiste 78ème Congrès (Amiens juin 2019)

Nouvelle 2

Lettre au préfet du Gard: Relogez ! régularisez !

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