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Nouvelles

Kézako le GGV ? - le 19/03/2015 @ 20:06 par WebNoMaster

La Fédération anarchiste dans le Gard et le Vaucluse

Un groupe de militants et militantes de la Fédération anarchiste est apparu dans le Gard en 1984. Au gré de ses fortunes, ce groupe évolua en 2000 vers l’actuel Groupe Gard Vaucluse de la Fédération anarchiste. Il réunit, comme son nom l’indique, des hommes et des femmes à l’échelle de deux départements, et cela afin de répondre aux besoins de regroupements des uns et des autres. Pour la plupart d’entre nous, il s’agit à la fois d’un ancrage individuel dans un collectif anarchiste, un ancrage collectif à une fédération de groupes partageant nos objectifs, et une volonté de résister à l’ambiance générale d’un repli sur soi doublé d’une désespérance à lutter contre une organisation révoltante du monde.


Nous sommes organisés comme bien des groupes anarchistes à partir de statuts, de modalités de fonctionnement répartissant entre nous les responsabilités techniques afin de faciliter le partage et le contrôle des tâches effectuées. De fait, nos différences d’âge et de milieu permettent une richesse de pratique et de réflexion, et nous nous retrouvons dans le but de partager nos visions anarchistes entre et autour de nous, mus par nos affinités et notre volonté de transformation sociale et économique. Pour nous – et nous ne sommes pas les seuls, heureusement ! – un groupe anarchiste se doit d’être le plus fidèle possible aux pratiques et aux buts poursuivis. À ce titre, notre groupe associe des hommes et des femmes qui œuvrent à partir des valeurs et des méthodes libertaires en faveur d’une société autogestionnaire et fédéraliste libertaire, débarrassée du capitalisme et des autoritarismes, et qui tendent vers l’abolition des dominations sociales, économiques, sexuelles, raciales… Nous accueillons les personnes aux recherches semblables aux nôtres.


Parce que nous avons une vision de l’anarchisme organisé et social, nous sommes aussi en réseau avec nos camarades fédérés de la région (Hérault, Bouches-du-Rhône, Ardèche, etc.). Nous participons autant que possible à la vie et à l’animation de la Fédération anarchiste en participant à ses instances internes, en écrivant des articles pour Le Monde libertaire… La plupart du temps nous essayons de travailler avec d’autres acteurs du mouvement social local, libertaire, mais pas seulement. Cela nous permet de construire, de confronter et d’élargir nos champs d’action et de réflexion. Notre conception et notre pratique de l’anarchisme nous poussent aussi, individuellement autant que collectivement, à être observateurs et à rester ouverts aux mouvements et aux idées qui font notre temps. Nous nous confrontons au réel et nous débattons avec les gens à partir de notre culture politique, de nos pratiques et de nos ambitions de transformation sociale, sans sectarisme, mais sans jamais délaisser notre culture politique anarchiste.


Logiquement, nous nous investissons dans des mouvements et des groupements compatibles avec nos objectifs. Et ceux ou celles d’entre nous qui le souhaitent ou le peuvent s’investissent également à titre personnel dans les questions et mouvements de leur choix. Nous avons ainsi pu œuvrer collectivement à des manifestations liées à l’autogestion, l’antifasciste, les luttes zapatistes, les luttes contre le nucléaire civil et militaire, la défense des droits sociaux… Et nous sommes présents à titre individuel sur les terrains du syndicalisme, de la lutte contre les idées réactionnaires, de l’autogestion de groupements d’achats alimentaires, du soutien concret au mouvement zapatiste, de l’organisation de Horizons, la féria du livre de la critique sociale et des émancipations de Nîmes, de l’organisation de concerts… Nous rejetons toute attitude – souvent érigée en image d’Épinal – de l’anarchiste exalté et asocial, et nous privilégions la construction sociale, la réciprocité des échanges, et l’argumentaire sans anathèmes, dans une démarche ouverte aux autres. Nous ne cautionnons pas l’attitude du repli sur soi appuyée par une sacralisation du discours anarchiste qui a souvent cours dans les groupes libertaires.


Nous organisons aussi souvent que possible des réunions publiques sur des sujets d’actualité ou sur des questions plus spécifiquement anarchistes. Nous n’envisageons pas d’être des activistes anarchistes ou des gens déconnectés des réalités de leur temps ; la pensée et l’action sont donc des outils complémentaires. Des livres ou des films qui firent l’actualité nous ont permis d’accueillir Norman Baillargeon puis Philippe Pelletier sur l’anarchisme, Yannis Youlountas au sujet de la Grèce en lutte, Ronald Creagh qui nous parla de Noam Chomsky, Jean-Jacques Gandini pour la désobéissance, Larry Portis sur le fascisme… pour les plus connus d’entre eux.


Notre principal outil de communication est le blog : www.fa-30-84.org.

Groupe Gard-Vaucluse de la Fédération anarchiste


Nouvelle 1

Motion sur l'antisémitisme


Les chiffres des actes antisémites commis en 2018, et révélés par le ministère de l’Intérieur sont effarants. En un an, les actes recensés sont passés de 311 (en 2017) à 541, soit un bond de 74 %. Pour autant, pour nous anarchistes, il ne s’agit pas d’une « résurgence de l’antisémitisme », parce que celui-ci a toujours été présent au cours de l’histoire et se répand de manière exponentielle aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux.
L’antisémitisme, visant les Juifs, ou supposés tels, en tant que groupe religieux, ethnique ou racial, n’est pas le seul apanage d’une droite extrême ou se voulant "traditionnelle " ou "nationaliste". Il réapparaît plus fort à chaque crispation identitaire.
De tous temps, de nombreux prétextes ont été utilisés pour justifier l’antisémitisme. Mais l’antisémitisme, en tant qu’une des formes politiques du racisme, culmine lors de la Conférence nazie de Wansee, pour définir les modalités administrative, technique et économique, de la "solution finale de la question juive ". L’antisémitisme a également ciblé les Juifs par les purges staliniennes, comme lors du « complot des blouses blanches ».
Après la Seconde guerre mondiale et l’extermination des Juifs, la plupart des militant·es juifs et juives ayant disparu, s'en est donc suivi un silence lourd de conséquence sur la Shoah, y compris dans les rangs des militant·es anarchistes. Est-ce dû au fait que la Shoah nous questionne profondément en tant qu’êtres humains ?
Toujours est-il que, non seulement l’extrême-droite, mais aussi des éléments issus de l’extrême gauche ont commencé à développer des propos et des positions révisionnistes voire négationnistes sur l’existence même du massacre des Juifs… alors qu’il est aujourd’hui acquis par les historien·nes qu’entre 5,5 et 6,5 millions d’entre eux ont disparu durant ce génocide. L’antisionisme est une autre question. Il est donc important de mobiliser toutes nos forces pour combattre tous propos ou actes antisémites et de bien les dissocier de l’antisionisme. L’ignorance de ces faits alimente le négationnisme et le révisionnisme.
Les anarchistes ne traitent pas le nationalisme de l’Etat israélien autrement que n'importe quel nationalisme. L’Etat d’Israël est pour nous un Etat parmi tant d’autres, qui développe aujourd'hui une politique raciste, colonialiste et sous pression religieuse.
Nous continuerons à soutenir les Anarchistes contre le mur en Israël, tout comme les objecteurs·trices israélien·nes, de même nous soutenons la lutte de la population palestinienne opprimée, et ce parce que directement au coeur des combats pour la liberté de chacun·e.
Car nous avons bien conscience que la création de l’Etat israélien confirme la thèse anarchiste que la création d’un Etat ne peut se faire que dans la violence. Nous avons cependant également conscience que, se dire anti-impérialiste ne suffit pas à se prémunir contre l’antisémitisme.
Aussi, en tant qu’anarchistes contre toutes les formes de discriminations et d’oppressions, nous continuerons à lutter contre l’antisémitisme, et à combattre toutes les formes de racisme, notamment à l’encontre des migrant·es, des réfugié·es et des exilé·es, activement dans la rue, mais aussi en renforçant nos moyens de diffusion (le Monde libertaire, Radio libertaire, Editions du Monde libertaire, tracts, conférences, cycles de formation, etc.) par des argumentaires et des recherches historiques.
Le racisme et l’antisémitisme sont des armes de ceux et celles qui cherchent à diviser pour dominer. Nous les combattrons pied à pied.


Fédération anarchiste 78ème Congrès (Amiens juin 2019)

Nouvelle 2

Lettre au préfet du Gard: Relogez ! régularisez !

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