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Nouvelles

Fichage et Etat - le 15/01/2021 @ 14:59 par WebNoMaster

Le fichage, vieille arme de l’État !

Lundi 4 janvier, le Conseil d’État a jugé en référé que la police et la gendarmerie pourront ficher les activités et opinions politiques, les appartenances syndicales et les données de santé au nom de la sécurité publique, de la sûreté de l’État définie comme recouvrant les « intérêts fondamentaux de la Nation » (laissées totalement à l'appréciation de la police). Ces textes prolongent le projet de loi « sécurité globale », dont les données recueillies pour la surveillance de masse (drones, caméras, reconnaissance faciale, réseaux sociaux) vont pouvoir être centralisées dans ces fichiers, ce qui n'était pas le cas auparavant.

La requête en référé émanait des organisations syndicales CGT, FO, FSU et d’associations de défense des droits humains (GISTI, etc..). Et nous pouvons être surpris, déçus, d'une forme de satisfaction de ces organisations après le rendu. Ce serait moins pire que le pire...

Nous autres anarchistes, ne sommes pas surpris de l'utilisation du fichage. Les États ont toujours eu besoin, pour se maintenir, de réseaux de renseignements forts, pour contrôler leurs populations par un fichage systématique. Penser que cela ne serait propre qu'aux régimes totalitaires, c’est se mentir profondément. Un État, ce sont des fichiers fiscaux, de polices, de renseignements, médicaux, etc… Le fichage est au cœur de cet outil de privation de liberté qu’est l’État.

Pour mémoire, ce n'est qu'après une forte mobilisation que le décret instituant le fichier EDVIGE avait été retiré en novembre 2008...

Nous autres, anarchistes, luttons pour une société sans État. Une société sans Frontières. Une société sans fichage. Et si nous luttons pour cela, c’est que nous savons qu’au cœur des oppressions se trouve l’État, qu’il est un des outils, un des rouages les plus puissants pour briser l’individualité et tenter de formater les humains en fonction des besoins (des possédants, du patronat, du « marché », etc..). L’État est autant à combattre que le système capitaliste, les religions, et toutes pratiques, pensées qui hiérarchisent et discriminent les humains et les humaines (classes sociales, racismes, sexisme, haines des lgbti....). Envisager de se passer de l'un sans envisager de se passer des autres, ne sera qu'une voie sans issue politique si ce n'est une perpétuation de sombres sociétés hiérarchisées (communisme étatique autoritaire, libertarianisme, théocraties, etc..)

Depuis toujours les tenants de l’État ont peur de celles et ceux qui pensent autrement, de celles et ceux qui osent imaginer, militer, s'organiser pour un monde sans pouvoirs.

Alors oui, nous ne sommes pas surpris que l’État français se dote une fois de plus d’outils de contrôle et de pression contre sa propre population.

S’il ne peut exister d’État sans ce genre d’outil, une société sans État est, elle, possible et

souhaitable.

Construisons ensemble la sortie des vieux modèles ! Pour l’émancipation de toutes et tous !

Relations Extérieures de la Fédération Anarchiste

Le 11 janvier 2021


Nouvelle 1

Motion sur l'antisémitisme


Les chiffres des actes antisémites commis en 2018, et révélés par le ministère de l’Intérieur sont effarants. En un an, les actes recensés sont passés de 311 (en 2017) à 541, soit un bond de 74 %. Pour autant, pour nous anarchistes, il ne s’agit pas d’une « résurgence de l’antisémitisme », parce que celui-ci a toujours été présent au cours de l’histoire et se répand de manière exponentielle aujourd’hui, notamment avec les réseaux sociaux.
L’antisémitisme, visant les Juifs, ou supposés tels, en tant que groupe religieux, ethnique ou racial, n’est pas le seul apanage d’une droite extrême ou se voulant "traditionnelle " ou "nationaliste". Il réapparaît plus fort à chaque crispation identitaire.
De tous temps, de nombreux prétextes ont été utilisés pour justifier l’antisémitisme. Mais l’antisémitisme, en tant qu’une des formes politiques du racisme, culmine lors de la Conférence nazie de Wansee, pour définir les modalités administrative, technique et économique, de la "solution finale de la question juive ". L’antisémitisme a également ciblé les Juifs par les purges staliniennes, comme lors du « complot des blouses blanches ».
Après la Seconde guerre mondiale et l’extermination des Juifs, la plupart des militant·es juifs et juives ayant disparu, s'en est donc suivi un silence lourd de conséquence sur la Shoah, y compris dans les rangs des militant·es anarchistes. Est-ce dû au fait que la Shoah nous questionne profondément en tant qu’êtres humains ?
Toujours est-il que, non seulement l’extrême-droite, mais aussi des éléments issus de l’extrême gauche ont commencé à développer des propos et des positions révisionnistes voire négationnistes sur l’existence même du massacre des Juifs… alors qu’il est aujourd’hui acquis par les historien·nes qu’entre 5,5 et 6,5 millions d’entre eux ont disparu durant ce génocide. L’antisionisme est une autre question. Il est donc important de mobiliser toutes nos forces pour combattre tous propos ou actes antisémites et de bien les dissocier de l’antisionisme. L’ignorance de ces faits alimente le négationnisme et le révisionnisme.
Les anarchistes ne traitent pas le nationalisme de l’Etat israélien autrement que n'importe quel nationalisme. L’Etat d’Israël est pour nous un Etat parmi tant d’autres, qui développe aujourd'hui une politique raciste, colonialiste et sous pression religieuse.
Nous continuerons à soutenir les Anarchistes contre le mur en Israël, tout comme les objecteurs·trices israélien·nes, de même nous soutenons la lutte de la population palestinienne opprimée, et ce parce que directement au coeur des combats pour la liberté de chacun·e.
Car nous avons bien conscience que la création de l’Etat israélien confirme la thèse anarchiste que la création d’un Etat ne peut se faire que dans la violence. Nous avons cependant également conscience que, se dire anti-impérialiste ne suffit pas à se prémunir contre l’antisémitisme.
Aussi, en tant qu’anarchistes contre toutes les formes de discriminations et d’oppressions, nous continuerons à lutter contre l’antisémitisme, et à combattre toutes les formes de racisme, notamment à l’encontre des migrant·es, des réfugié·es et des exilé·es, activement dans la rue, mais aussi en renforçant nos moyens de diffusion (le Monde libertaire, Radio libertaire, Editions du Monde libertaire, tracts, conférences, cycles de formation, etc.) par des argumentaires et des recherches historiques.
Le racisme et l’antisémitisme sont des armes de ceux et celles qui cherchent à diviser pour dominer. Nous les combattrons pied à pied.


Fédération anarchiste 78ème Congrès (Amiens juin 2019)

Nouvelle 2

Lettre au préfet du Gard: Relogez ! régularisez !

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