Nouvelles
Vendredi 18 octobre
Jean Marie Le Pen vient présenter les têtes de liste du Front National pour les élections municipales dans l’Hérault.
le Collectif Antifasciste 34 appelle à mobilisation
RASSEMBLEMENT
Vendredi 18 octobre à 17H
arrêt de tram Antigone (derrière Polygone place Paul Bec)
Pour dire que ce parti n’est pas un parti comme les autres.
La banalisation de ses idées nauséabondes nous alerte.
Nous voulons dénoncer son projet politique réactionnaire et raciste qui ne vise qu’à diviser les couches populaires, le monde du travail et casser les solidarités.
contact : antifa@riseup.34
L’extrême-droite : un ennemi de classe
Les effets de la crise sont de plus en plus violents. Les difficultés à boucler les fins
de mois même pour répondre aux seuls besoins de première nécessité (s’alimenter, se
loger, se vêtir...), la peur de l’avenir pour soi et les siens, sont devenus le lot quotidien
d’une partie d’entre nous.
Face à des gouvernements incapables d’enrayer quoi que ce soit, privilégiant
toujours le patronat et les plus riches, l’envie de « donner un coup de pied dans la
fourmilière » se généralise. L’extrême-droite entend bien en profiter, se décrivant comme
des anti-systèmes au service de ceux qui sont en bas de l’échelle. Ne nous trompons
pas d’ennemis, ne nous trompons pas de colère, le fond de commerce de l’extrêmedroite
reste des idées nauséabondes, l’instrumentalisation des peurs, et la défense du
capitalisme. Voici donc une partie des mesures qu’ils défendent.
L’extrême droite et le monde du travail : de vieilles recettes anti-sociales
- elle s’affirme contre le droit de grève
- elle milite pour la diminution des fonctionnaires
- elle est favorable à la casse du code du travail, elle ne propose évidemment rien sur
l’amélioration des conditions de travail
- elle remet en cause les 35 h en prônant une renégociation par branches de la durée du
travail
- elle s’oppose à la lutte des classes et au syndicalisme, mais défend une prétendue possible
alliance des travailleurs-euses et des patrons au sein de corporations d’entreprise, qui se
signifie inévitablement un asservissement des salarié-e-s aux propriétaires des entreprises
et des capitaux.
L’extrême droite et les patrons : main dans la main contre la protection
sociale des salarié-es
Voici quelques unes de leurs revendications communes révélant bien que le projet
économique et social de l’extrême-droite sert les intérêts du patronat :
- allègement du coût du travail
- recours à une « valeur-travail » qui favorise les classes les plus aisées
- refus de traquer les employeurs qui ne payent pas leurs cotisations sociales (13
milliards)
- nouvelles exonérations de cotisations pour les patrons, et par conséquent diminution des
recettes publiques
- refus de s’attaquer aux niches et fraudes fiscales
- destruction du système de protection sociale
Un colloque à Montpellier les 10 et 11 octobre 2013
« Amérique(s) anarchiste(s) :
expressions libertaires du XIXe au XXIe siècle »
Après le colloque de Tours en septembre consacré à "Autorité et liberté: l'anarchie et le problème du politique", c'est le centre de recherche LLACS de l'Université Paul Valéry de Montpellier III qui va alimenter les recherches et les communications universitaires sur des aspects de l'anarchisme. A l'initiative de cet évènement, Paola Domingo partage le même constat que Jorge Cagiao y Conde (Université François Rabelais de Tours) sur le faible intérêt de la communauté universitaire pour l'anarchisme. Elle explique: "L'appel à communication pour ce colloque est paru sur plusieurs sites hispanophones, et ce que j'ai eu comme retour de plusieurs personnes, c'est qu'on est relativement peu nombreux à travailler sur l'anarchisme dans les facs de langues. Il y a plus d'historiens, mais ils sont discrets. Plusieurs collègues étaient quand même emballés parce qu'il n'y a pas de colloques consacrés à l'anarchisme".
L'objectif du Colloque (1) est d'aborder l'originalité de la « Pédagogie propagandistique » employée par les anarchistes à travers les Amériques du 19e au 21e siècle. Confrontés à une population aux langages variés (autochtones, immigrés...), massivement analphabète, soumise à des injustices et des conditions de survie révoltantes... les activistes anarchistes marquèrent de façon certaine l'histoire politique et sociale de ces contrées. Mais pas seulement. De par les outils employés (les contes, les écoles, les journaux, les chants, la littérature, le théatre...), ils apposèrent aussi leur empreinte sur toute une production artistique conçue entre autre comme un élément de propagande et de conscientisation des populations. Peut-on établir un parallèle avec le mouvement anarchiste européen qui se caractérisait déjà par une forte production livresque (livres, journaux, brochures, feuilles diverses...) s'adressant directement au peuple ? Paola Domingo précise: "Les méthodes de communication en Amérique s'inspirent des méthodes des plus anciens, il fallait amener les gens à la culture par des moyens plus accessibles: je pense au théatre, aux contes, à la littérature de propagande très simple à comprendre et à mémoriser surtout, tout ceci afin que le bouche à oreille fonctionne. L'influence des européens se retrouve par exemple dans la peinture des Etats Unis. Au Méxique, cette influence populaire tient surtout au fort taux d'analphabétisme et donc de la nécessité d'avoir une communication claire; la presse libertaire européenne de l'époque est truffée de références culturelles inaccessibles au peuple méxicain, à sa population travailleuse ouvrière ou paysanne, d'où le recours à des expressions orales comme la chanson".
Les tables qui se réuniront au long de ces deux jours transcenderont les barrières linguistiques des Amériques. Dès 9h, le jeudi 10 octobre, une table évoquera la presse anarchiste à travers des exemples touchant l'Argentine, le Pérou, le Brésil et les Etats Unis. Le jeudi après midi sera abordé le Méxique à travers la figure originale de Plotino C. Rhodakana, qui passa du fouriérisme à l'anarchisme, le journal « Regeneración» (par David Doillon), et la représentation de l'ouvrier dans la presse anarchiste méxicaine. Puis suivra une table sur la littérature de propagande avec notamment deux interventions portant sur l'oeuvre littéraire du célèbre Ricardo Florès Magon.
Le vendredi, la journée démarrera avec le thème « Art et pédagogies libertaires », où Ronald Creagh interviendra sur « Art et anarchisme aux États-Unis au début du XXe siècle « . Puis les tables 5 et 6 présenteront des interventions traitant de « l'anarchisme au XXIème siècle » puis de « Littérature et anarchisme ». Les intervenant-e-s viennent du Brésil, des Etats Unis, de Colombie, du Méxique et de France. La manifestation devrait se clôre par la projection d'un film.
Comme le laisse clairement entendre Paola Domingo : « Aujourd'hui, les modes d'expression des zapatistes au Méxique associent le conte, la poésie... Le sujet du colloque est proche de l'actualité. Les néo-zapatistes sont plus magonistes que zapatistes finalement. Pendant la révolution méxicaine, les libertaires et les zapatistes finirent par se rapprocher ». Elle ajoute: "Ce qui me frappe et me motive profondément pour réaliser cette initiative, c'est que les situations sociales et économiques décrites à travers des formes artistiques prises pour propager des idées libertaires il y a un siècle, font écho avec notre époque. Il y a lieu de réfléchir à cela".
Dans un second temps, les actes du colloque seront sans doute publiés, mais avec l'apport d'autres contributions qui ne pourront être présentées à Montpellier les 10 et 11 octobre. Comme il n'y a pas besoin d'être inscrit comme auditeur, le colloque est largement ouvert à tous les publics intéressés, notamment au lectorat du Monde libertaire.
Daniel (Groupe Gard-Vaucluse de la FA)
Notes
1 – Le Colloque aura lieu les 10 et 11 octobre 2013 à partir de 9h00 à la Maison de la Recherche de Saint Charles (tram 1, arrêt Place Albert Ier) de Montpellier. Programme complet (sous réserve de modification) en écrivant à : paola.domingo@univ-montp3.fr
Projection d'un film et débat avec des grecs investis dans des alternatives sociales à Athènes
Le jeudi 3 octobre 2013, à 20h00, salle auditorium du Centre P. Néruda, Place Hubert Rouger à Nîmes, aura lieu une soirée consacrée à l'actualité des luttes et des alternatives sociales, économiques et contre-culturelles en Grèce.
A 20h (précises !): projection du film "Ne vivons plus comme des esclaves" de Yannis Youlountas (film tourné en 2013)
Et à l’issue du film, débat en présence:
- Du réalisateur du film Y. Youlountas, également écrivain, poète et philosophe franco-grec collaborateur du journal Siné Mensuel, entre autres.
- De deux protagonistes des Espaces sociaux libres, animateurs d'une radio libre d'Athènes "Radio Entasi", investis dans le soutien et la défense des migrants attaqués par l'extrême droite, Mimi et Vangelis seront présents pour témoigner de la vie quotidienne à Athènes. Mimi et Vangelis apparaissent dans le film « Ne vivons plus comme des esclaves » présentant des pratiques de lutte anarchiste/antiautoritaire en Grèce et la création d'alternatives. Le débat suite à la projection sera d'autant plus intéressant avec eux.
Synopsis du film:
Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’occupation et d’autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’utopies en marche, venu de la mer Égée.
Durée 1h29 / VF-VOSTF
Sortie forme définitive : septembre 2013
Entrée libre. Soirée co-organisée par la Fédération Anarchiste (Gard-Vaucluse) et par ATTAC Nîmes.