Nouvelles
Appel à manifestation à Nimes le 15 décembre à 14h
Un certain nombre d'organisations sociales, syndicales et politiques partagent une colère à propos de la situation sociale.
Nous faisons le constat que divers mécanismes jouent en faveur d'une extension de la précarité, de la pauvreté et de l'insécurité sociale. Dans notre région aussi, à Jalatte, Ducros, Sanofi, Vachaud, Salins du Midi... les politiques anti-sociales mises en oeuvre génèrent une situation qui touche de plus en plus de gens. Certaines zones de notre département cumule jusqu'à 30% de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.
Les jeunes sont parmi les plus durement touchés, et il est désormais acquis que leur niveau de vie sera inférieur à celui de leurs parents ! Les salarié-e-s du secteur public n'ont rien à envier à ceux du privé, en matière de précarité: l'Etat et les collectivités territoriales sont les premiers employeurs de personnel précaire. Les sans papiers sont en première ligne pour servir de variable d'ajustement par temps de récession. Et pendant ce temps, le contrôle social se resserre sur les chômeurs qui devraient culpabiliser de subir leur situation. Un des corollaires de cette situation est le mal-logement: l'insuffisance chronique des politiques publiques et la rapacité du secteur privé en la matière amènent un accroissement des mal logés.
Et le contexte européen, avec les situations qui sont faites aux peuples grecs, espagnols, portugais... ne nous laissent pas envisager l'avenir de façon tranquille. C'est le même malheur qui touche les peuples d'Europe, et les mêmes maux qui en sont à l'origine. Car cette dette, dont on nous dit qu'il faut la rembourser, n'est pas le fait des populations, mais de la responsabilité des Etats, de leurs gouvernements, et des banques rapaces.
L'indécence de cette situation dramatique ne nous permet pas de rester les bras croisés. Notre objectif est de faciliter l'organisation de la résistance sociale et de la solidarité. Empêcher les expulsions, montrer du doigt les licencieurs, organiser la riposte à partir de nos moyens et aux côtés des plus exposés d'entre nous..., est un axe prioritaire. La manifestation du 15 décembre à Nimes sera le premier jalon de cette démarche. Nous appellons tous ceux et celles qui partagent notre révolte et notre démarche à venir samedi 15 décembre, à 14h, au rond point de la Sernam de Nimes (rond point rue Sully et rue Vincent Faïta).
Cette manifestation est organisée à l'appel de Solidaires 30, la CNT, La CGT Chomeurs, Attac, les Indignés, et est soutenue par Les Alternatifs, Parti de gauche, NPA, Gauche anticapitaliste, Fédération anarchiste, Alternative libertaire.
Interpellation publique du conseil général du Gard à la prochaine session du 14 juin, concernant la dangerosité du centre nucléaire de Marcoule, par un groupe de collectifs et d’associations.
Lettre ouverte
Monsieur le président du conseil général,
mesdames et messieurs les conseillers généraux,
Par courrier du 2 avril dernier, nous avons attiré votre attention sur la dangerosité du centre nucléaire de Marcoule et demandé audience à tous les groupes du conseil général. À ce jour, une seule réponse nous est parvenue (1).
Cette dangerosité a des causes multiples liées aux activités qui y sont développées depuis près d’un demi siècle, et en particulier à l’industrie du plutonium, substance la plus nocive que l’humanité ait générée. Divers accidents et catastrophes récents montrent que nous ne sommes jamais à l’abri d’une défaillance technologique ou humaine.
Le risque est considérablement aggravé par le fait que ce centre est bâti sur une zone sismique active. Le tremblement de terre destructeur de Lambesc en 1909 (de magnitude proche
de 6 sur l’échelle de Richter) et les secousses qui ont fait trembler différents points de la région
depuis un an nous le rappellent. Par ailleurs, un acte de malveillance n’est jamais à exclure.
D’autre part, le site de Marcoule est autorisé à rejeter en permanence dans l’eau et dans l’air, entre autres (2), des quantités importantes de tritium contaminant l’environnement et les productions agricoles tels que les vignobles.
Le conseil général est responsable de la protection des populations du département. Or, l’activité du centre nucléaire de Marcoule fait peser de graves menaces, non seulement dans un rayon de quelques kilomètres, mais plus largement à l’ensemble de la population de plusieurs départements. Une catastrophe nucléaire à Marcoule, tout à fait possible, toucherait gravement les villes de Bagnols-sur-Cèze, d’Uzès, d’Alès, de Nîmes et toutes les campagnes environnantes. Les productions agricoles auraient à être détruites, et les activités touristiques abandonnées.
Nous sommes convaincus que la probabilité d’un tel accident est significative, aussi nous insistons pour que le conseil général s’engage à :
réclamer et imposer l’arrêt de la filière plutonium, filière de la plus haute radiotoxicité
et dangerosité,
s’opposer à la construction du nouveau prototype Astrid prévu par l’État, réacteur
dit de 4e génération fonctionnant au plutonium,
appeler le CEA à organiser la fin des productions nucléaires de Marcoule, et à
transformer le centre en pôle international d'expérimentation du démantèlement
nucléaire, en centre de développement des technologies d'efficacité énergétique et
d'énergies renouvelables.
Certes le conseil général n’a pas de pouvoir décisionnaire dans le domaine de l’activité du
centre nucléaire de Marcoule, mais l’émission d’un voeu permettrait de peser sur les décisions à
venir de l’État. Par de tels engagements, le conseil général du Gard s’honorerait de protéger les
populations menacées, de maintenir et de développer l’emploi dans le bassin rhodanien et ainsi se
tourner vers l’avenir.
À défaut, en cas d’accident majeur, ce qui est malheureusement devenu statistiquement probable, le conseil général serait appelé à en organiser la gestion, tels la protection et le déplacement de la population ainsi que le recrutement de liquidateurs (3).
Êtes-vous prêts à être liquidateurs ?
En ne vous engageant pas, ne serez-vous pas alors accusé(e)s de complicité de négligence, et de non assistance à personne en danger ? Responsables mais pas coupables ? Après les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima, vous sera-t-il possible, alors, de dire, « Nous ne savions pas » ?
Pour toutes ces raisons, monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, nous serons présents à la session du 14 juin pour vous interpeller publiquement sur ce sujet.
Nous vous prions de recevoir monsieur le président du conseil général, mesdames et
messieurs les conseillers généraux, l’expression de nos salutations citoyennes.
Collectif Cévennes Garrigues stop au nucléaire,
Attac groupes d’Alès et de Nîmes,
Collectif Halte au nucléaire de Nîmes,
Collectif SDN 34,
Confédération paysanne 30,
Convergence citoyenne pour la transition énergétique,
Groupe Gard Vaucluse de la Fédération anarchiste
Les Alternatifs30
Nature et Progrès Lozère
(1) Le groupe Écologistes et républicains, représenté par monsieur Christophe Cavard, vice-président délégué à la prévention des risques, a donné suite à notre demande d’audience. Le groupe Socialiste et apparentés nous a promis un courrier de réponse que nous attendons toujours. Quand aux deux autres groupes, ils ont purement et simplement ignoré notre demande d’audience.
(2) Arrêté interministériel du 21 mai 1981. Valeurs conservées dans l’arrêté du 18 janvier 2008
[http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000018213625]
cf. à ce sujet la note CRIIRAD « Marcoule et Tritium » [http://www.criirad.org/installations-nucl/marcoule_tritium.pdf]
Selon le rapport Environnement COGEMA-AREVA de 2003, les rejets liquides de tritium sont passés de 320 TBq en 1994 à 18,6 TBq en 1998 (arrêt de l’usine de retraitement en 1997). Sur la période 1998 à 2003 ils fluctuent entre 18,6 et 34,9 TBq. Selon AREVA « Le tritium aujourd’hui rejeté est en grande partie lié au fonctionnement des installations du Département tritium (réacteurs Célestin et Atelier Tritium de Marcoule) ».
(3) Liquidateurs était le nom donné en ex-URSS au personnel civil et militaire intervenu immédiatement sur les lieux de la catastrophe de Tchernobyl le 26 avril 1986 au matin, mais aussi aux équipes impliquées dans la consolidation et l’assainissement du site à plus long terme, jusque dans les années 1990.
Ce nom désigne aussi, par extension, tous les personnels civils et militaires intervenant après un accident nucléaire majeur malgré les très hauts niveaux de radiations qu’ils peuvent subir. On a reparlé de liquidateurs pour désigner les milliers de techniciens et pompiers restés sur place après les accidents nucléaires de Fukushima pour refroidir coûte que coûte les réacteurs.
Une nouvelle rencontre du collectif provisoirement intitulé « Maisons pour tous » à Nîmes est organisée le jeudi 15 novembre 2012 à 18 h 30 salle n°2 au Centre Pablo Neruda à Nîmes.
L’objectif de cette réunion ouverte aux citoyens et aux acteurs de la vie associative ou syndicale est de poursuivre, à partir de l’idée d’une maison des associations, l’élaboration, du projet de maisons dans différents quartiers de la ville et de l’agglomération de Nîmes qui pourraient accueillir les associations, les comités de quartiers, les collectifs ; mais aussi mettre en place des actions d’entraide sociale, des animations culturelles, des espaces de rencontres, etc.
Cette réunion permettra aussi de définir les moyens à mettre en œuvre pour voir réaliser ce projet.
Vous cherchez des locaux pour votre association ou vos actions ? Vous pensez qu’il est temps qu'une ville comme Nîmes se dote de lieux ouverts au mouvement associatif ? Vous souhaitez exprimer les besoins de votre association ?, Vous approuvez l'idée d'une démarche collective ? Vous avez un projet, des idées, des propositions ? Vous êtes membre d'une association, militant syndical, citoyen engagé ? Cette réunion vous est ouverte.
Contact : maisons-pour-tous@laposte.net